Anissa aïda un fabuleux melange créatrice de mode

Anissa Aïda : un fabuleux mélange entre mode et culture

Née en Tunisie, Anissa Meddeb a grandi à Paris et fait ses études à New York. Forte d’un important baguage culturel, elle s’inspire de la mode traditionnelle tunisienne et japonaise. Philosophiques et poétiques, ses collections sont dans l’air du temps et intemporelles.

Qui est Anissa Meddeb ?

Je m’appelle Anissa Meddeb. Je suis une jeune fashion-designer franco-tunisienne. J’ai étudié à Parsons New York avant de lancer ma marque « Anissa Aïda » en 2016.

Quelles sont vos sources d’inspiration ?

Anissa Aïda est un label de vêtements pour femmes qui se fonde sur l’interaction des cultures. Initialement inspirées de la culture tunisienne, les collections puisent dans les similitudes entre les vêtements traditionnels de différents horizons, des traditions du Maghreb à l’Extrême-Orient, avec une touche occidentale. En entremêlant mes éléments ancestraux avec des coupes modernes, la marque insuffle une nouvelle vie aux vêtements anciens à travers des silhouettes oversized et des formes architecturées.

Depuis quand vous vient l’envie de travailler dans la mode ?

Depuis toute petite j’étais déjà attirée par le monde de la mode. Ma mère a gardé des petits carnets que je tenais à l’âge de huit ans sur lesquels je dessinais déjà des collections, en incluant même des indications de tissus. Le premier défilé que j’ai eu la chance de voir, celui d’Ines de la Fressange, a confirmé mon rêve de travailler dans la mode.

Qu’est-ce qui vous a poussé à créer cette marque ?

Au fond de moi j’ai toujours eu l’envie de créer ma marque. C’était un rêve d’enfant que je partageais avec ma soeur ainée, Aïda, qui nous a quitté en 2010. Après avoir été diplômée de Parsons en 2015, j’ai commencé par travailler pour différents designers : d’abord ThreeAsfour, un trio de designers avant garde de la scène new-yorkaise, puis Outdoor Voices, la start up de vêtements sport qui faisait le buzz. Puis l’opportunité de créer ma marque s’est présentée comme un clin d’oeil du destin. J’étais en vacances en Tunisie je suis passée voir le nouveau, et premier concept store qui venait d’ouvrir : Musk and Amber. J’ai rencontré la fondatrice, à qui j’ai parlé de mon parcours. On a tout de suite eu un bon feeling et elle m’a proposé de concevoir une collection capsule, en exclusivité pour Musk and Amber. J’étais ravie! J’ai présenté celle-ci en mars 2016. Elle à tout de suite connu un franc succès et à été sélectionnée par Fashion Scout London pour être représentée lors de la Fashion Week de Londres en septembre 2016. C’était le début d’Anissa Aïda.

Y-a-t-il un pays qui vous a plus inspiré qu’un autre ?

Le japon est un pays qui me fascine. Je suis particulièrement inspirée par la philosophie japonaise du Wabi Sabi : une recherche de la beauté à travers l’acceptation de l’imparfait. L’esthétique Wabi Sabi se traduit dans le design par la simplicité, l’asymétrie et un choix de matériaux naturels.

Comment trouvez vous le nom de vos collections ?

Les noms de mes collections reflètent l’idée d’un dialogue entre cultures, qui est le concept fort de ma marque. Il y a eu « Interfaces, a visual dialogue », « Mosaïc », « Wabi Sabi », Mediterranean waves ».

Où vous voyez vous dans 10 ans ?

Je suis sur le point d’ouvrir un espace qui sera à la fois atelier et showroom. Celui-ci sera à Tunis, dans le quartier ou j’ai grandi, Mutuelleville. Mon objectif est de pouvoir contrôler chaque
aspect de la confection de mes collections et d’offrir une expérience de transparence à mes clients. Cette année je me lance aussi dans une première collection pour hommes. Dans 10 ans je souhaite qu’Anissa Aïda soit une marque établie, qui offre un lifestyle complet (des collections pour femmes, pour hommes et même Anissa Aïda Home, avec des objets pour la maison). Mettre en avant l’artisanat et les techniques traditionnelles tunisiennes restera parmi mes priorités.

Pourquoi avoir choisi AFFAIRES ÉTRANGÈRES pour représenter votre marque ?

J’adhère complètement à la philosophie d’AFFAIRES ÉTRANGÈRES : « toutes les cultures regorgent de beauté et la mode est un formidable vecteur de partage et d’échange »

Propos recueillis par Apolline PRULHIERE.

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